Dans les années 1980, Kevin D. Orcutt, un sergent de police américain possédant une ceinture noire en Judo, a développé le système Orcutt Police Nunchaku (OPN), pour des utilisations policières. Ce système utilise un Nunchaku à la place des traditionnelles matraques ou tonfa souvent utilisés dans la police. Il est utilisé dans les situations où une arme à feu n'est pas nécessaire.
Les principaux atouts de ce Nunchaku résident en sa petite taille et son petit poids, qui le rendent facile à dissimuler et à transporter. Les techniques enseignées par le système d'Orcutt sont des techniques de contrôle de l'adversaire, par exemple des clés de bras à l'aide du Nunchaku, mais il n'y a aucune technique "d'impact". Il y a eu beaucoup d'essais d'utilisation d'un Nunchaku dans la police, mais l'OPN est le premier système qui est basé sur le contrôle de l'adversaire plutôt que sur des coups, ce qui est un avantage de taille pour la police, car ils comptent utiliser cette arme uniquement pour maîtriser des adversaires et non pour leur faire mal. Aujourd'hui, plus de 200 agences de sécurité et postes de police américains utilisent l'OPN.
Le système OPN apprend un nombre limité de techniques simples qui peuvent être apprises en une courte période de temps, par exemple des mises à terre, des blocages de coup de pied ou poings. Il y a quand même quelques attaques, mais ces dernières ne sont utilisées qu'en dernier recours. Un instructeur reçoit 32 heures de cours au total, et un élève en reçoit 16 en moyenne.
Du point de vue d'un artiste martial, ces quelques heures d'entraînement ne sont pas suffisantes pour savoir se battre, mais du point de vue d'un officier de police, 16 heures d'entraînement sont largement suffisantes pour faire leur travail. Il est très difficile de comparer le système OPN avec un art martial parce qu'il s'agit de quelque chose d'un peu spécial, mais l'OPN a été utilisé dans des combats réels depuis plus de 25 ans, et il a clairement prouvé son efficacité dans de nombreuses situations.
Les policiers apprécient cette arme principalement pour deux raisons: tout d'abord pour sa grande efficacité et ensuite parce que ceux qui savent la maîtriser ne se trouvent pas à tous les coins de rue. De ce fait, si par malheur le policier est désarmé par son adversaire, ce dernier ne peux pas retourner l'arme contre le policier car il ne sait pas l'utiliser.
Trois versions de l'OPN ont été utilisées dans la police: le OPN I, le OPN II et le OPN III. Des améliorations ont été apportées entre les versions mais elles restent globalement semblables. Aujourd'hui, la troisième version est utilisée par les policiers.
L'OPN III est construit en plastique polycarbonate noir anti-choc, il possède une corde en nylon tressée très solide. Sur chaque branches est installé un grip en caoutchouc pour plus d'adhérence. Une garantie à vie est offerte pour chaque OPN III.
L'OPN est compact et ne pèse pas très lourd, il peut être transporté aisément et ne gêne pas lors des mouvements du corps, par exemple quand on courre ou quand on s'assoit. Ses caractéristiques font qu'il s'intègre très bien dans l'équipement des policiers et il peut être porté à la ceinture grâce à sa housse.
L'entreprise OPN Systems Inc., qui fabrique les OPN III et donne des cours, ne propose ses services qu'aux forces de police, à quelques organisations gouvernementales et aux militaires.